Selon Marie Beaulieu, titulaire
de la chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées, la maltraitance commise par des proches vivant en Centres d'hébergement est une problématique qui est en émergence et peu documentée.
La maltraitance auprès des
personnes aînées qui vivent en centres d'hébergement (CHSLD) peut être commise par des proches, par les
résidents entre eux et peut également découler d’éléments organisationnels.
La maltraitance envers les aînés
commise par les proches en centre d'hébergement est aussi présente que celle qui l’on rencontre à domicile. Selon les informations contenues dans le rapport
d’activités de la Ligne Aide Abus transmis en mars 2012, au Québec ce sont 6,54 % des appels à
la Ligne qui proviennent des gens hébergés en centre d'hébergement. Or, peu importe le milieu de vie, les
personnes maltraitantes sont généralement des proches de la personne vulnérable
(enfants à 34,49 %, conjoint à 5,19% et autres membres de la famille à 8,65%).
En centre d'hébergement, nous retrouvons aussi
de la maltraitance commise entre résidents. Elle se présente sous forme d’intimidations, d'insultes, de bousculades et même de harcèlement.
C’est souvent ce type de maltraitance qui est le plus rapportée en centre d'hébergement.
On retrouve aussi de la
maltraitance institutionnelle. Elle peut
être commise par du personnel-soignant ou du personnel-cadre, mais elle peut
être aussi causée par des circonstances de stress et d’épuisement occasionnés
par des employés en nombre insuffisant pour répondre aux nombreux besoins de
la clientèle hébergée.
Pour en connaître davantage sur
ce phénomène, le ministère de la Santé et des services sociaux a confié un
mandat à la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées
d’analyser les divers mécanismes de dénonciation, qui sont obligatoires ou non,
de la maltraitance en milieu d’hébergement.
Pour plus d’informations sur ce
sujet, vous pouvez consulter ICI la dernière parution Vie et vieillissement,2014 volume 11, no 3, Revue trimestrielle de l’Association québécoise degérontologie.
Rédigé par Ghislaine Jetté, coordonnatrice régionale - maltraitance envers les aînés
Agence de la santé et services sociaux de Lanaudière