Ruban violet, symbole de la lutte contre la maltraitance

Ruban violet, symbole de la lutte contre la maltraitance
Ruban violet, symbole de la lutte contre la maltraitance

jeudi 15 octobre 2015

Testaments, mandats... ça ne fait pas mourir!

Un testament, un mandat de protection et
un bilan patrimonial ...ça ne fait pas mourir! 

Que vous soyez marié, divorcé, veuf, conjoint de fait, uni civilement ou célibataire, si vous décédez sans testament, c’est le Code civil du Québec qui décide... qui héritera de vos biens!

Que vous ayez beaucoup ou peu de biens n’a pas d’importance, il importe par-dessus tout qu’ils soient transmis à ceux et celles à qui vous les destinez.

De plus en plus de copropriétaires d’immeuble sont conjoints de fait. En cas de décès sans testament de l’un deux, l’autre risque de se retrouver copropriétaire de son immeuble avec ses enfants, les enfants du conjoint ou même copropriétaire avec la famille de son défunt conjoint! IMAGINEZ! Vous aimez prendre vos propres décisions vous concernant, le TESTAMENT vous permet ainsi de choisir vos héritiers et surtout de choisir la personne qui s’occupera de régler tous les aspects de la liquidation de vos biens. Le testament est adapté à votre situation familiale et financière. De plus, ce dernier aura un impact facilitant le règlement de votre succession, ce qui évitera de grandes complications à vos proches.

On n’est jamais trop jeune ou trop vieux pour rédiger son testament... et ÇA NE FAIT PAS MOURIR!

Si j’avais su! Plusieurs gens pensent que l’inaptitude c’est la maladie d’Alzheimer qui risque de se pointer le matin de nos 90 ans... Sachez que tout accident qui vous plonge dans le coma ou tout autre type d’invalidité (physique ou mentale), vous rend inapte et que l’inaptitude n’a pas d’âge.

Quand on est autonome, lucide et en bonne santé et qu’on voit soi-même à ses affaires, il est difficile d’imaginer qu’on puisse un jour devenir incapable de poser des gestes routiniers. Et pourtant...

Ne serait-ce que payer son loyer, faire ses courses, prendre rendez-vous chez son dentiste... Nul n’est à l’abri d’un accident grave ou d’une maladie le privant d’usage de ses facultés intellectuelles.

Le MANDAT DE PROTECTION nous permet de choisir nous-mêmes, dès aujourd’hui, qui sera la ou les personnes qui prendront soin de nous et de nos biens. On appelle cette personne de confiance «un mandataire». Cette personne fiable et librement choisie (par exemple, son conjoint, un frère, une sœur, un ami) pourra légalement prendre les décisions importantes nous concernant!

Pour être pleinement efficace, le mandat doit être le plus complet et le plus précis possible, donner des pouvoirs étendus au mandataire et prévoir le remplacement du mandataire dans le cas où, ce dernier décède, démissionne ou devient lui- même inapte à agir pour nous.

En rédigeant un mandat, on ne devient pas INAPTE pour autant !

Souvent, nous possédons non pas une mais cinq cartes de crédit, deux comptes d’épargne et trois comptes chèques dans des institutions financières différentes. Nous sommes propriétaire d’un immeuble, parfois aussi d’un chalet avec un solde hypothécaire, mais avec quelle institution financière? Peut-être avons-nous aussi quelques placements ici et là... mais où et avec quel courtier?

Le BILAN PATRIMONIAL est l’outil tout désigné pour faciliter la tâche de nos proches. Il s’agit en fait d’un inventaire de tous nos biens et de tous les éléments qui constituent notre patrimoine incluant notamment, les adresses des établissements, les émetteurs de vos cartes de crédit, le nom de votre courtier, la «cachette» des obligations que vous possédez, vos prêts personnels, vos REER, vos assurances-vie et même la liste de vos mots de passe et codes secrets, glissée dans une enveloppe scellée, etc.

Finalement, le bilan patrimonial est un instrument qui colle bien à la nouvelle réalité familiale et qui peut aussi servir pour les besoins de redistribution du patrimoine, après une séparation ou un divorce, par exemple. Il pourrait également prouver son utilité dans l’éventualité d’une réclamation d’assurance, d’un incendie ou autre événement tragique.


Rédigé par Me Elise Pellerin, notaire

mercredi 29 avril 2015

Nouveau guide d'intervention en duo!

 


La Chaire de recherche sur la maltraitance vient de sortir un tout nouveau guide de pratique, en mars 2015, qui s’adresse à tout policier ou intervenant, ou a tout organisme, qui désire entreprendre ou soutenir une démarche de lutte contre la maltraitance envers les personnes aînées pour un travail en duo entre un policier et un intervenant.
En 2013, ces partenaires ont identifié une pratique particulièrement innovante, celle du travail en duo inter­sectoriel (à l’avenir désigné simplement par duo) composé d’un policier et d’un intervenant. 

La pratique est inspirée du projet Arrimage dans la région de Montréal.  Ce sont des agents sociocommunautaires du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui ont participé, mais pour le présent guide, le terme « policier » est retenu pour sa visée plus générale, car un policier occupant une autre fonction pourrait adopter la pratique en duo intersectoriel. Le terme générique « intervenant » désigne à la fois des intervenants du réseau public du secteur de la santé et des services sociaux (travailleurs sociaux, techniciens en assistance sociale, ergothérapeutes, infirmiers, etc.) que des intervenants du réseau communautaire du secteur de la santé et des services sociaux (travailleurs de milieu, de quartier, etc.). Le terme « organisme » réfère à différentes institutions, organisations, associations privées, publiques ou communautaires.

Un duo est mis sur pied quand les limites de l’intervention individuelle de chacun des secteurs sont constatées et que la nécessité de combiner les forces se fait sentir. Ces constats ou besoins émanent non seulement du policier et de l’intervenant eux-mêmes, mais aussi de leurs organismes respectifs et des tables de concertation ou comités intersectoriels locaux ou régionaux. La pratique en duo est souhaitable, afin de : 

• Répondre à des situations de maltraitance rencontrées autant par un policier qu’un intervenant;
• Rejoindre les personnes aînées isolées;
• Répondre à un besoin exprimé par différents organismes d’un même territoire;
• Répondre à un besoin exprimé par un policier ou un intervenant. Par exemple :

Un policier peut avoir besoin d’un intervenant pour assurer l’accompagnement de la personne aînée maltraitée vers  différentes ressources ou à travers le processus judiciaire; ou l’inverse, un intervenant a besoin d’un policier lorsqu’il est question d’un acte criminel ou dans le but d’assurer sa sécurité lorsque le niveau de danger dans l’intervention est élevé. 
Pour de plus amples, informations, vous pouvez consulter le site de la chaire de recherche en maltraitance, maltraitancedesaines.com et télécharger le document : Guide de pratique en duo intersectoriel policier/intervanant du réseau public ou communautaire, secteur santé et services sociaux Édition mars 2015

(Cet article est tiré de ce guide) 

Collaboration de Ghislaine Jetté, coordonnatrice du dossier "maltraitance envers les aînés" Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière.

mercredi 1 avril 2015

Même avec de bonnes intentions, la maltraitance peut survenir

Récit fictif de Nathalie Lafond et Sophie Brien, Service à la Communauté Rousseau Inc. 

 « La vieillesse arrive brusquement, comme la neige. Un matin, au réveil, on s’aperçoit que tout est blanc ». Bien que cette réalité ait toujours été omniprésente au fil de ma vie, je n’étais pas près d’admettre que ma mère franchissait le pas du 3e âge. 

Autant vous dire d’emblée que ma mère et moi — ce n’était pas le Pérou! On s’aimait, mais pas trop souvent ni trop longtemps… La vie s’est chargée de nous fixer un rendez-vous. Maman a toujours su que j’étais indépendante et détachée. Elle avait vite compris que si elle souhaitait recevoir des nouvelles, c’était elle qui devait faire les premiers pas. Moi, je n’ai malheureusement jamais ressenti ce besoin de vouloir tout partager avec ma mère. Elle me le reprochait régulièrement d’ailleurs, au moins une fois par mois! Elle était tellement douée pour le chantage affectif et c’est, je crois, ce qui nous a éloigné l’une de l’autre très tôt dans notre relation mère-fille. Nous avions vécu toute notre vie ayant des regards opposés, des idées contraires et des opinions adverses. Nos discussions étaient parfois très rudes et hostiles jetant inévitablement un épais brouillard sur nos états d’âme.