Récit fictif de Nathalie Lafond et Sophie Brien, Service à la Communauté Rousseau Inc.
« La vieillesse arrive brusquement, comme la neige. Un matin, au réveil, on s’aperçoit que tout est blanc ». Bien que cette réalité ait toujours été omniprésente au fil de ma vie, je n’étais pas près d’admettre que ma mère franchissait le pas du 3e âge.
Autant vous dire d’emblée que ma mère et moi — ce n’était pas le Pérou! On s’aimait, mais pas trop souvent ni trop longtemps… La vie s’est chargée de nous fixer un rendez-vous.
Maman a toujours su que j’étais indépendante et détachée. Elle avait vite compris que si elle souhaitait recevoir des nouvelles, c’était elle qui devait faire les premiers pas. Moi, je n’ai malheureusement jamais ressenti ce besoin de vouloir tout partager avec ma mère. Elle me le reprochait régulièrement d’ailleurs, au moins une fois par mois! Elle était tellement douée pour le chantage affectif et c’est, je crois, ce qui nous a éloigné l’une de l’autre très tôt dans notre relation mère-fille. Nous avions vécu toute notre vie ayant des regards opposés, des idées contraires et des opinions adverses. Nos discussions étaient parfois très rudes et hostiles jetant inévitablement un épais brouillard sur nos états d’âme.
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