Ruban violet, symbole de la lutte contre la maltraitance

Ruban violet, symbole de la lutte contre la maltraitance
Ruban violet, symbole de la lutte contre la maltraitance

mercredi 29 avril 2015

Nouveau guide d'intervention en duo!

 


La Chaire de recherche sur la maltraitance vient de sortir un tout nouveau guide de pratique, en mars 2015, qui s’adresse à tout policier ou intervenant, ou a tout organisme, qui désire entreprendre ou soutenir une démarche de lutte contre la maltraitance envers les personnes aînées pour un travail en duo entre un policier et un intervenant.
En 2013, ces partenaires ont identifié une pratique particulièrement innovante, celle du travail en duo inter­sectoriel (à l’avenir désigné simplement par duo) composé d’un policier et d’un intervenant. 

La pratique est inspirée du projet Arrimage dans la région de Montréal.  Ce sont des agents sociocommunautaires du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui ont participé, mais pour le présent guide, le terme « policier » est retenu pour sa visée plus générale, car un policier occupant une autre fonction pourrait adopter la pratique en duo intersectoriel. Le terme générique « intervenant » désigne à la fois des intervenants du réseau public du secteur de la santé et des services sociaux (travailleurs sociaux, techniciens en assistance sociale, ergothérapeutes, infirmiers, etc.) que des intervenants du réseau communautaire du secteur de la santé et des services sociaux (travailleurs de milieu, de quartier, etc.). Le terme « organisme » réfère à différentes institutions, organisations, associations privées, publiques ou communautaires.

Un duo est mis sur pied quand les limites de l’intervention individuelle de chacun des secteurs sont constatées et que la nécessité de combiner les forces se fait sentir. Ces constats ou besoins émanent non seulement du policier et de l’intervenant eux-mêmes, mais aussi de leurs organismes respectifs et des tables de concertation ou comités intersectoriels locaux ou régionaux. La pratique en duo est souhaitable, afin de : 

• Répondre à des situations de maltraitance rencontrées autant par un policier qu’un intervenant;
• Rejoindre les personnes aînées isolées;
• Répondre à un besoin exprimé par différents organismes d’un même territoire;
• Répondre à un besoin exprimé par un policier ou un intervenant. Par exemple :

Un policier peut avoir besoin d’un intervenant pour assurer l’accompagnement de la personne aînée maltraitée vers  différentes ressources ou à travers le processus judiciaire; ou l’inverse, un intervenant a besoin d’un policier lorsqu’il est question d’un acte criminel ou dans le but d’assurer sa sécurité lorsque le niveau de danger dans l’intervention est élevé. 
Pour de plus amples, informations, vous pouvez consulter le site de la chaire de recherche en maltraitance, maltraitancedesaines.com et télécharger le document : Guide de pratique en duo intersectoriel policier/intervanant du réseau public ou communautaire, secteur santé et services sociaux Édition mars 2015

(Cet article est tiré de ce guide) 

Collaboration de Ghislaine Jetté, coordonnatrice du dossier "maltraitance envers les aînés" Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière.

mercredi 1 avril 2015

Même avec de bonnes intentions, la maltraitance peut survenir

Récit fictif de Nathalie Lafond et Sophie Brien, Service à la Communauté Rousseau Inc. 

 « La vieillesse arrive brusquement, comme la neige. Un matin, au réveil, on s’aperçoit que tout est blanc ». Bien que cette réalité ait toujours été omniprésente au fil de ma vie, je n’étais pas près d’admettre que ma mère franchissait le pas du 3e âge. 

Autant vous dire d’emblée que ma mère et moi — ce n’était pas le Pérou! On s’aimait, mais pas trop souvent ni trop longtemps… La vie s’est chargée de nous fixer un rendez-vous. Maman a toujours su que j’étais indépendante et détachée. Elle avait vite compris que si elle souhaitait recevoir des nouvelles, c’était elle qui devait faire les premiers pas. Moi, je n’ai malheureusement jamais ressenti ce besoin de vouloir tout partager avec ma mère. Elle me le reprochait régulièrement d’ailleurs, au moins une fois par mois! Elle était tellement douée pour le chantage affectif et c’est, je crois, ce qui nous a éloigné l’une de l’autre très tôt dans notre relation mère-fille. Nous avions vécu toute notre vie ayant des regards opposés, des idées contraires et des opinions adverses. Nos discussions étaient parfois très rudes et hostiles jetant inévitablement un épais brouillard sur nos états d’âme.